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Si j’étais DSK …

28 avril 2011

Non, ce n'est pas un passage de témoin.

… je ne le ferai pas.

Je ne serai pas candidat aux présidentielles en France. Ce n’est pas une bonne idée parce que c’est trop dangereux.

D’accord,

  1. les sondages me donnent élu dans tous les cas de figure. Les sondeurs ont d’ailleurs refait leurs sondages jusqu’à ce que les résultats obtenus leur (à eux et au microcosme intellectuel de la presse et des râleurs d’internet) donnent les résultats dont il rêvent : moi élu et Marine même pas au deuxième tour. Il y a même des chercheurs qui refont le scrutin pour assurer mon élection.
  2. les gens de droite se disent que je suis le moins pire des socialistes : né à Neuilly (ça ne les changerait pas trop), fils de dirigeant maçonique, HEC, Sciences Po, a priori, pour eux, je devrais avoir des réticences à attaquer tout ça trop violemment. Et puis avec mes études, mon passé de prof d’économie, de ministre des finances et de président du FMI, je serais réaliste en terme de politique économique.
  3. Et puis surtout, comme je n’ai rien fait ni rien dit en France depuis 5 ans, je n’ai pas pu faire la moindre sottise ni dire la moindre bêtise. Et les français aiment bien les gens qui ne font rien (voyez donc les cotes de popularité de Miterrand à la fin de son second mandat ou de Chirac depuis qu’il n’est plus président !). Du coup chacun peut mettre sur moi tous ses rêves et m’imaginer comme il le souhaite. Ils vont oublier que j’ai beaucoup  milité pour le OUI à l’Europe

Oui, mais :

  1. les sondages, les sondages, ça ne fait pas un vote. Je n’ai jamais compris si c’est parce que les sondeurs trichent pondèrent les résultats ou si c’est parce que les sondés répondent n’importe quoi ou sont des girouettes ou sont influencés par les sondeurs ce qui leur évite une trop grosse fasification pondération. Probablement les deux. Mais même à huit jours du vote, les sondages n’ont rien à voir avec le vote (rappelez-vous, le dernier sondage d’avril 2001 qui donnait Chirac et Jospin au deuxième tour !). Imaginez un peu que je ne sois pas élu ! Je n’ai pas l’acharnement de François et je n’y retournerai pas.
  2. j’ai été ministre des finances, artisan de l’Europe, président du FMI. Je sais donc pour l’avoir déjà vécu qu’un ministre des finances d’un pays européen dispose d’une marge de manoeuvre de l’ordre de epsilon. Il n’y a que Marine pour s’imaginer qu’elle va pouvoir sortir la France de l’Euro d’un claquement de doigt !
  3. je n’ai pas envie d’être celui qui va devoir assainir les finances, faire revenir la France à un endettement plus raisonnable, limiter le nombre des fonctionnaires, augmenter tous les prélèvements fiscaux et sociaux. Je préfère de loin être celui qui tape sur les doigts de ceux qui ne le font pas ! Moins risqué et plus marrant.
  4. la vie et le monde sont plus forts que la volonté d’un président de la république française. Regardez Nicolas, ce n’est pas qu’il n’a pas voulu réaliser le programme pour lequel il a été élu, c’est la crise mondiale de 2008 qui lui est tombée dessus. Et à tous d’ailleurs. Alors forcément, ça bloque. Mais les français aujourd’hui ne voient plus que leur déception de n’avoir pas eu les rêves qu’il avait fait naître. Idiot, mais c’est comme ça.

Je m'y verrais bien, moi.

En fait, moi ce que je vise vraiment, c’est l’Europe.

D’abord, c’est mieux la supra nationalité : on est chez soi partout, en pratique on est reçu aussi bien qu’un président. C’est plus discret qu’une présidence de république. Mes galipettes seront moins surveillées. Certes on n’a pas droit à la Garde républicaine mais ce n’est pas si important que ça. On n’a pas trop d’obligations, enfin on en a beaucoup moins qu’un Président de république.  On n’est pas imposé dans son pays (comme ça en France, je ne suis imposé que sur ma retraite de ministre. Avec deux parts) et ça c’est la cerise sur le gateau d’un socialiste français ;).

Ensuite, c’est vraiment mieux de donner des consignes à une trentaine de chefs d’états que de se mettre soi-même les mains dans la graisse. C’est de toutes façons, plus facile. Et ça, je ne peux pas le rater.

Car, soyons clairs, un président de l’Europe ne peut pas échouer. 

Evidemment, ce n’est pas ce que je vais dire. Mais c’est vraiment ce que je pense.

2 commentaires leave one →
  1. René de Sévérac permalink
    28 avril 2011 15:06

    Je suis d’accord avec vous. Ou avec lui devrais-je dire!
    Sarko a eu la crise de 2008-2010.
    Dsk aura la crise de 2012-2017.
    Alors, les délices du FMI. Anne, ne croyez pas que j’évoque les galipettes !

  2. pourquoisecompliquerlavie permalink*
    28 avril 2011 18:59

    En fait, je pense que ce que j’ai écrit est exact ….

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